El festín de Bons-Enfants (La java des Bons-Enfants) es un canto anarquista que hace referencia al atentado explosivo de 1892, en París, cuando Emile Henry colocó una bomba en oficinas de la industria minera. El explosivo fue encontrado por un guardia que lo llevó a la comisaría de Bons-Enfants donde estalla y mata a cinco policías.

Su composición se atribuye a Raymond La Ciencia (integrante de la Banda Bonnot) en 1912. Fue recuperada por Guy Debord y musicalizada por Francis Lemonnier.

Des Bons-Enfants es la calle 
donde hay de todo y a detalle.
Antes había una comisaría,
pero no está donde debería.

Aquella explosión fastuosa,
no dejó en pie ni una losa.
Se creyó obra de Fantomas,
lucha de clases que se retoma.

Asustado salió el guardia andante
llevando consigo el detonante,
que imprudente excitó,
por eso explotó.

Al general y al comandante
buscó el vulgo inquietante.
Hallaron dispersos sus fragmentos.
En un trapo los echaron sin lamentos.

Contrario a lo que se creía,
había quien tenía
un asombro acentuado
al encontrarlos en el tejado.

¡Bien!, lo merecen los barones,
hacerles guerra en sus mansiones.
Sábelo, que tu mejor amiguita,
proletario, es la dinamita.

El socialista no la ha aplicado
para acabar con el acentuado
horror capitalista.
Por suerte llegó el anarquista.

No tengas recelo.
Cómete al clero,
a la patria y al colonialismo.
Reniega del autoritarismo.

Son lindos empeños
por acabar con los dueños.
Solucionar radicalmente
el problema social pendiente.

Des Bons-Enfants es la calle
donde reparten viandas a detalle.
Un futuro brillante se explaya
¡Mientras el viejo mundo estalla!
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Dans la rue des bons enfants,
On vend tout au plus offrant.
Y'avait un commissariat,
Et maintenant il n'est plus là.

Une explosion fantastique
N'en a pas laissé une brique.
On crut qu'c'était Fantômas,
Mais c'était la lutte des classes.

Un poulet zélé vint vite
Y porter une marmite
Qu'était à renversement
Et la retourne, imprudemment.

L'brigadier et l'commissaire,
Mêlés aux poulets vulgaires,
Partent en fragments épars
Qu'on ramasse sur un buvard.

Contrair'ment à c'qu'on croyait,
Y'en avait qui en avaient.
L'étonnement est profond.
On peut les voir jusqu'au plafond.

Voilà bien ce qu'il fallait
Pour faire la guerre au palais
Sache que ta meilleure amie,
Prolétaire, c'est la chimie.

Les socialos n'ont rien fait,
Pour abréger les forfaits
D'l'iinfamie capitaliste
Mais heureusement vint l'anarchiste.

Il n'a pas de préjugés.
Les curés seront mangés.
Plus d'patrie, plus d'colonies
Et tout pouvoir, il le nie.

Encore quelques beaux efforts
Et disons qu'on se fait fort
De régler radicalement
L'problème social en suspens.

Dans la rue des bons enfants
Viande à vendre au plus offrant.
L'avenir radieux prend place,
Et le vieux monde est à la casse !